Samuella Tine est la directrice générale de notre nouveau partenaire au Sénégal, la MEC FADEC.
Présente dans l’institution depuis sa création en 1999, elle a répondu à nos questions et nous en dit un peu plus aujourd’hui sur la MEC FADEC.
Bonjour Samuella, pouvez-vous nous raconter l’histoire de la MEC FADEC ?
La MEC FADEC a été créée en 1999. Au début, c’était une initiative de l’ONG World Vision, présente dans la région de Kébémer. En mettant en place ses activités, World Vision a très vite identifié le besoin d’appui financier des habitants de cette région. C’est pour cela qu’elle a créé la MEC FADEC, pour apporter des solutions de financements aux agriculteurs et aux micro-entrepreneurs de la région. En 2001, World Vision s’est retiré de la MEC FADEC, et nous avons reçu l’appui d’USAID. Ce soutien a duré 3 ans et nous a vraiment permis de structurer les activités de crédit de la MEC FADEC. Depuis la fin des années 2000, nous travaillons avec de nombreux partenaires reconnus – la Fondation Grameen Crédit Agricole et Oikocredit notamment – qui nous permettent d’octroyer des crédits à un grand nombre de clients.
Comment fonctionne la MEC FADEC aujourd’hui ?
La MEC FADEC a aujourd’hui six agences : une au siège à Kébémer, et cinq autres réparties à Louga, Geoul, Sagatta, Ndande et Thiepp. Dans chaque agence, nous avons deux employés : un caissier et un agent de crédit. Au siège, l’équipe se compose d’un informaticien, un superviseur de crédit, un responsable administratif et financier et un auditeur interne. C’est une petite équipe qui travaille avec un vrai objectif social. Nous avons également à cœur de travailler de manière transparente et équitable et ne tolérons aucune discrimination dans l’octroi des crédits. Dans le futur et pour servir un plus grand nombre de clients, nous souhaitons élargir notre zone d’action en ouvrant des agences dans les régions de Saint Louis, Thiès et Diourbel.
Quelle est la particularité de la MEC FADEC par rapport à d’autres institutions de microfinance ?
Les clients nous le disent souvent : « la MEC FADEC, c’est le social ». Chez nous, il y a une réelle volonté d’appuyer le développement des activités de nos clients. L’accompagnement est également très présent lorsque ceux-ci rencontrent des situations difficiles. Là où d’autres institutions amèneraient directement le client devant le tribunal lorsque celui-ci n’est pas en mesure de rembourser son crédit, nous essayons de l’aider à trouver des solutions pour qu’il puisse payer son crédit et continuer à subvenir à ses besoins. Avec cette approche, la MEC FADEC a très bonne réputation auprès des agriculteurs de la région, qui s’identifient à l’institution. Ce sentiment d’appartenance fort des clients de la MEC FADEC constitue un de nos principaux atouts et nous permet aujourd’hui de faire face à la concurrence de plus grandes institutions de microfinance.
En parlant des clients justement, avez-vous des histoires de micro-entrepreneurs à nous raconter ?
Au début du mois de juillet, nous avons organisé notre assemblée générale. A cette assemblée, nous avions invité à témoigner Omar Barry, un client de la MEC FADEC depuis une longue date. Lorsqu’il a approché la MEC FADEC pour la première fois, Omar Barry avait un petit commerce de charbon de bois. Il y travaillait seul et le premier crédit que nous lui avons octroyé était seulement de 50 000 FCFA (76 €). Aujourd’hui, son commerce emploie 5 personnes et continue de se développer. Récemment, Omar Barry a obtenu un nouveau crédit de 3 500 000 FCFA (5 335 €) à la MEC FADEC. Depuis l’octroi de son tout premier crédit, il a pu se construire une maison en dur et acheter un camion pour son commerce. Nous sommes vraiment très fiers d’avoir pu l’aider à développer son activité.
Quel message avez-vous sur le nouveau partenariat avec Babyloan ?
Nous sommes très heureux de pouvoir travailler avec un nouveau partenaire et avec Babyloan en particulier. Nos clients ont besoin de petits financements et nous sommes ravis que ces financements proviennent directement des internautes qui prêtent sur Babyloan !
Merci beaucoup Samuella d’avoir répondu à nos questions !
*Source : Alexandre : https://blog.babyloan.org/